Dans notre société actuelle, deux rites funéraires sont utilisés depuis des siècles: l’enterrement et la crémation. Les cérémonies qui accompagnent les funérailles, qu’elles soient religieuses ou non, n’empêchent malheureusement pas la pollution engendrée par l’enterrement ou la crémation. Découvrez-en plus dans notre article.
En quoi l’enterrement et l’incinération sont-ils néfastes pour la planète?
Lors d’un enterrement, la dépouille est enfouie à près de 2 mètres de profondeur. On pourrait croire que le corps se décompose de la même façon dans cette profondeur mais il n’en est rien. En effet, il n’y a pas assez d’humidité pour que les micro-organismes décomposent le corps de manière saine. Résultat: le corps du défunt produit de la cadavérine et putrescine en masse. Ces substances nocives polluent le sol des cimetières et, tôt ou tard, s’attaqueront aux nappes phréatiques. C’est malheureusement le cas pour tous les enterrements, même si le cercueil est biodégradable.
L’incinération, ou crémation, elle, pollue notre ciel. Le corps humain étant très peu combustible, il faut réaliser la crémation pendant plus d’une heure et demie… à plus de 1000°C. La crémation est également très énergivore: elle consomme l’équivalent de près de 200 litres de mazout. Lors du procédé d’incinération, de nombreux gaz sont émis comme le CO2 (dioxyde de carbone), le SO2 (anhydride sulfureux) et NOx (oxydes d’azote). Ces noms ne vous disent peut-être rien mais ce sont des composants particulièrement toxiques qui, une fois dans l’atmosphère, produisent des pluies acides et empirent le réchauffement climatique.
Quel rite funéraire adopter pour éviter de polluer?
» Tu es né poussière et tu retourneras en poussière » est-il écrit dans la Genèse. C’est un peu le principe de l’Humusation. Cette technique est en fait un processus de transformation du corps du défunt par des micro-organismes appelés les humuseurs.
En pratique, le corps est enfoui à quelques centimètres dans le sol, et recouvert d’un mélange de matières végétales, de broyats de bois d’élagage, de compost et d’humuseurs. Au bout d’une année, la dépouille mortelle sera devenue un mélange de compost sain et fertile.
Ensuite, une partie du compost peut être rendue à la famille avec une jeune pousse d’arbre qu’ils pourront replanter en hommage au défunt et le reste servira à planter des arbres là où c’est le plus nécessaire (au bord des déserts pour stopper la désertification, dans des pays en voie de développement, etc).
L’Humusation est-elle légale?
Pas encore, mais il y a déjà eu plusieurs demandes en Belgique. À l’heure actuelle, nous avons toujours le choix entre l’enterrement et l’incinération mais il se peut qu’une troisième solution s’offre bientôt à nous. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre commune ou éventuellement auprès d’une entreprise de pompes funèbres à Wanze pour en savoir plus sur les différents rites funéraires possibles.
