Du métro à la salle de bain, l’histoire du carrelage métro

Le carrelage métro, reconnaissable par ses petits carreaux rectangulaires à bords biseautés, est devenu un incontournable dans la décoration intérieure moderne. Mais d’où vient ce style intemporel et comment a-t-il évolué pour trouver sa place dans nos salles de bain ?

Les origines : les tunnels du métro parisien

Le carrelage métro tire son nom des premières stations de métro parisiennes, inaugurées au début du XXe siècle. En 1900, lors de l’ouverture de la première ligne du métro de Paris, la société en charge de la conception des stations, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), a choisi ce carrelage pour ses qualités esthétiques et pratiques.

Les carrelages blancs, souvent disposés en quinconce, facilitaient l’entretien et augmentaient la luminosité des tunnels sombres grâce à leur surface réfléchissante et leurs bords biseautés.

De l’utilitaire au design

Rapidement, le carrelage métro a dépassé les frontières des infrastructures publiques pour s’inviter dans les intérieurs privés. Dans les années 1930, il fait son apparition dans les cuisines et les salles de bain des foyers parisiens avant de conquérir les espaces publics comme les cafés et les restaurants.

Sa robustesse, sa facilité de nettoyage et son look épuré en font un choix privilégié pour les espaces nécessitant hygiène et durabilité.

Une renaissance contemporaine

Le véritable renouveau du carrelage métro s’opère à la fin du XXe siècle, lorsque les designers d’intérieur redécouvrent son potentiel décoratif.

Aujourd’hui, il se décline dans une multitude de couleurs, de finitions (mate, brillante, craquelée) et de tailles, permettant une personnalisation infinie.

Les salles de bain modernes l’adoptent pour son charme vintage associé à une touche contemporaine. Les possibilités de pose, du traditionnel joint blanc à des joints colorés contrastants, ajoutent une dimension créative et unique à chaque projet.